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National workshop on Pluto and the Kuiper Belt, Nantes, January 11-12,
2007
The workshop was sponsored by CNES.
Below are the abstracts and the talks that were presented.
A video
on Pluto and the Kuiper Belt with interviews of some participants was
prepared by University of Nantes.
The
Pluto system: atmosphere and surface
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Physics
of Pluto's atmosphere and the size of Charon obtained from stellar
occultations 2002-2006
Nous
avons observé depuis la Terre plusieurs occultations stellaires
par Pluton et Charon entre 2002 et 2006. Ces occultations ont permis
d'obtenir des précisions kilométriques sur la taille
de Charon (rayon 603.4 km), et donc de préciser sa masse
volumique (1.65 g/cm3). Nous pouvons également donner une
limite supérieure à une atmosphère du satellite:
entre 15 et 110 nbars,s elon le modèle considéré.
Nous avons également montré que l'atmosphère
de Pluton a doublé en pression entre 1988 et 2002 - un effet
saisonnier qui s'oppose à l'éloignement héliocentrique
de la planète, et qui est causée par l'exposition
récente de la calotte sud de la planète au Soleil.
Un telle expansion n'est pas détectée entre 2002 et
2006, et de futures observations auront pour but de savoir quand
cette atmosphère se condensera de nouveau à cause
de l'éloignement progressif de Pluton. Des projets d'occultations
par des Objets Trans-Neptuniens sont également en cours,
pour mesurer la taille de certains corps et détecter des
atmosphères éventuelles autour de certains d'entre
eux.
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Bruno
Sicardy et al. |
Haze
and clouds in Pluto's atmosphere
Pluto
has occulted a star in 2002, and for the first time, the data gives
an information about the chromatic effect of the extinction layer
(Elliot et al., 2002). This allowed to estimate the particle radius
in the layer at about 0.2 micron. We have used a microphysical model
of haze and clouds in order to estimate the possible conditions
which would allow to form such particles. We essentially take Titan
as reference, and we find that haze particles are not likely to
produce the observed chromatic effect, whatever the structure of
the aerosols. On the other hand, cloud particles can possibly produce
such effect. We conclude that Pluto extinction layer could be of
the same nature than the layer observed on Triton by Voyager (Rages
et al., 1992). |
Pascal
Rannou, Franck Montmessin |
La
température de Pluton et Charon
Je
passerai en revue les différentes estimations et mesures
de la température des surfaces de Pluton et Charon. Celles-ci
incluent des mesures indirectes, obtenues à partir des
caractéristiques des signatures IR de la glace d'azote
sur Pluton et de la glace d'eau sur Charon, et des mesures directes,
obtenues à partir du flux thermique, mesuré en radio
(JCMT, IRAM, SMA) et en infrarouge (IRAS, ISO, SPITZER), et en
particulier par la courbe de lumière thermique du système
Pluton-Charon. L'ensemble de ces mesures suggère que (i)
dans les régions de Pluton dominées par la glace
d'azote, la température ne dépasse pas les 35-40
K, alors que dans celles dominées par le méthane
et les tholins, les températures peuvent atteindre respectivement
54 K et 63 K aux meilleurs moments de la journée (ii) sur
Charon, la température moyenne est de 54-59 K (iii) l'inertie
thermique est non-nulle sur les deux objets, et probablement plus
faible sur Charon que sur Pluton, avec des valeurs proches de
celles des satellites de Saturne et de Jupiter, respectivement.
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Emmanuel
Lellouch |
Dimension
and detection of TNO atmospheres with stellar occultations: physical
constraints and perspectives
Les
résultats récents pour l’étude de l’atmosphère
de Pluton, Charon et Triton (Cf présentation Sicardy) ont
apporté des contraintes nouvelles sur la densité des
corps et la variabilité saisonnière de la pression.
Actuellement une demi-douzaine d’objets transneptuniens sont
susceptibles d’élargir le domaine d’application
de la méthode des occultations stellaires. Pour les objets
dont le diamètre est actuellement faiblement contraint par
l’émission thermique, les occultations stellaires fournissent
un rayon précis (à quelques km près) de l’objet
en combinant les différentes cordes d’occultation.
Pour les objets multiples, la période orbitale d’un
satellite peut fournir la masse du primaire, et on contraint alors
sa densité en mesurant la taille. Ceci donne des contraintes
sur la composition et donc l’origine des objets, ainsi que
sur les processus de migration et d’évolution du système
solaire extérieur. Enfin, on peut déduire l’albédo,
qui contraint en retour la nature de la surface et la possibilité
d’une atmosphère ténue en fonction de sa composition.
Pour la détection directe d’une atmosphère,
la méthode des occultations stellaires permet d’atteindre
des valeurs limites de l’ordre de quelques nanobars, soit
3 ordres de grandeur inférieur à ce qui est actuellement
mesuré pour Pluton (quelques microbars). De nombreuses inconnues
subsistent sur les processus de formation. Nous discuterons la typologie
des quelques TNOs qui pourraient approcher les caractéristiques
de masse, composition de surface, ainsi qu’en distance au
soleil pour être susceptibles de voir se développer
une atmosphère, et les perspectives d’observations
en 2007-2009. |
Thomas Widemann
et al. |
Pluto
occultation 2006 June 12 from Australia & New Zealand
Pluto
occultations are historically rare events, having been observed
in 1988, 2002, and most recently in June 2006. These events have
probed Plutos atmospheric temperature, density and pressure profiles
down to radii of about 1198 km. We present the results of the
most recent occultation, on 2006 June 12, observed from several
sites in Australia and New Zealand. The occultation lightcurve
obtained from the AAT has a SNR of 331 per 60 km (roughly a Pluto
scale height). Plutos 2006 bulk atmospheric column abundance is
over twice the value measured in 1988, as in 2002, implying that
nitrogen frost on Pluto's surface is 1.2-1.7 K warmer in 2006
than 1988 despite a 10% drop in received solar flux. A negative
thermal gradient in the upper atmosphere was detected at the 4.5-sigma
level. Temperatures are similar at ingress (summer) and egress
(winter), dispite a roughly 1500 difference in diurnally averaged
insolation. Plutos atmosphere exhibits local temperature fluctuations
reminiscent of gravity waves observed in other planetary atmospheres.
These perturbations are similar but not identical between ingress
and egress, indicating that Plutos vertical structure is primarily
the result of global conditions with significant local influences.
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Leslie
Young, Eliot Young, R.G. French, C.R. Ruhland, M.W. Buie, C.B. Olkin,
J. Regester, K. Shoemaker, G. Blow, J. Broughton, G. Christie, D.
Gault, B. Lade, T. Natusch |
General
circulation modelling on Triton and Pluto
Pluton
et Triton possèdent une fine atmosphère d'azote
en équilibre solide gaz avec de la glace d'azote à
la surface. La pression de ces atmosphères (1 à
5 Pa) est largement suffisante pour y utiliser des modèles
de circulation générale (MCG) analogues à
ceux utilisés sur Terre en prévision météorologique
et climatique, ainsi que sur Mars ou Titan, par exemple. Nous
décrivons le premier MCG développé pour Triton
et quelques résultats obtenus ("rétro-superrotation",
comparaison avec les observations Voyager), et comment un tel
GCM pourrait aussi être utilisé sur Pluton, à
condition de prendre en compte les effets radiatifs du méthane
et du CO, plus importants sur Pluton que sur Triton.
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François
Forget |
Laboratory
data and modeling of Pluto's spectra
Nous
présenterons les données spectroscopiques de laboratoire
qui ont été obtenues ces dix dernières années
au LPG pour l'interprétation des observations spectroscopiques
de Pluton (ainsi que pour Triton et Titan) dans le visible et le
proche-infrarouge. Ces mesures spectroscopiques concernent les glaces
d'eau (Grundy and Schmitt 1998), d'azote (Grundy, Schmitt and Quirico
1993), d'oxyde de carbone, de dioxyde de carbone (Quirico and Schmitt
1997a,b), de méthane (Grundy, W., B. Schmitt, and E. Quirico
2002), d'éthane et d'autres hydrocarbures et nitriles (Quirico
and Schmitt 1997a, Quirico et al. 1996, 1999, Trotta 1996) à
l'état pur mais aussi en mélanges dans de l'azote
solide (Quirico and Schmitt 1997a,b, Quirico et al. 1996, Schmitt
et al. 1998). Divers matériaux organiques analogues (Tholins,
"poly-HCN", ...) de ceux pouvant se former à la
surface de Pluton, Triton et Titan ont aussi été mesurés
(Bernard et al. 2006, Quirico et al. en préparation). Les
données numériques des spectres et constantes optiques
de ces glaces et matériaux organiques seront bientôt
accessible sur une base web de données spectrales. Nous montrerons
ensuite comment ces données, couplées à un
modèle de transfert radiatif dans les surfaces (Douté
and Schmitt 1998) ont été utilisées pour l'interprétation
des observations spectroscopiques de Pluton : identification des
molécules présentes, extraction des informations sur
la composition, le mode de mélange et d’organisation
des glaces (stratification, …), contraintes sur la température
de la surface de Pluton, ... (Owen et al. 1993, Quirico 1995, Douté
1998, Douté et al. 1999, Olkin et al. 2006). Nous conclurons
en précisant comment ces données de laboratoire doivent
être utilisées pour interpréter les spectres
des différents types de TNO, quelles en sont les limitations
actuelles et quels types d’information peuvent être
extraites pour les TNO dominés par les glaces non volatiles
d’eau, de CO2, … et par des molécules et matériaux
organiques : phase de la glace, température, … (Grundy
et al. 1999, Quirico et al. 1999, Cruikshank et al. 2000).
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Bernard
Schmitt, Eric Quirico, Sylvain Douté, Olivier Brissaud |
Observation
of TNOs and other small bodies
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Observations spectroscopiques des objets transneptuniens à partir de la Terre
: apports et limites
La
spectroscopie des objets transneptuniens (OTNs) à partir
de la Terre est limitée à l’étude des
objets les plus brillants et ne peut se faire qu’à
l’aide des plus gros télescopes. Notre équipe
(au sein du LESIA, à l’Observatoire du Paris) est impliquée
depuis de nombreuses années dans ce type d’observations,
en utilisant essentiellement les télescopes de 8-m du VLT
(ESO, Chili). De nombreuses nuits d’observations ont été
consacrées à ce projet (en particulier grâce
à un « Large Programme » de l’ESO). Les
spectres des OTNs montrent une grande diversité de pentes.
Les observations en infrarouge proche ont permis de détecter
les glaces d’eau (pour beaucoup d’objets), de méthanol
(pour un objet) et de méthane (pour deux gros objets). Celles
qui ont été effectuées dans le visible ont
mis en évidence quelques absorptions faibles non encore identifiées
(dues à des minéraux hydratés ?) pour quelques
OTNs. D’autres composés ont été introduits
dans les modèles pour rendre compte de l’allure générale
des spectres (beaucoup d’objets sont rouges) et/ou du faible
albédo. Il s’agit essentiellement de matériaux
carbonés réfractaires naturels (comme les kérogènes)
ou synthétiques (comme les tholins) dont certains sont des
produits d’irradiation (tholins de glace, par exemple). La
qualité des spectres infrarouges obtenus jusqu’à
présent n’a pas permis de mettre en évidence
des signatures spectrales éventuelles (certains ne possèdent
aucune signature) caractéristiques de ces composés.
Ce sont essentiellement les gros objets qui sont recouverts de glace.
Certains, comme Eris ou 2005FY9, dont la surface est couverte de
méthane (et probablement aussi d’azote pour le premier)
doivent posséder une atmosphère mince lorsqu’ils
sont près de leur périhélie, comme c’est
le cas pour Pluton. |
Catherine
de Bergh, A. Barucci, A. Doressoundiram, F. Merlin, A. Delsanti |
Serendipitous
stellar occultations and the structure of the Kuiper Belt |
Françoise
Roques, Alain Doressoundiram, George Georgevits, Vik Dhillon |
Analysis
of spectral features in TNO and asteroid spectra
Modern
spectroscopic observations of Trans-Neptunian Objects are providing
insights to surface composition and evolution of these objects.
However, because TNOs are dark and distant, the data are usually
rather noisy and the presence and characteristics of absorption
features is often difficult to assess. A similar situation occurs
with recent resolved spectra of Main Belt asteroids, where spectral
features hardly stand out of the noise. We present here a new method
based on wavelet decomposition and on a multiscale vision model,
partly derived from image analysis techniques (e.g., Starck et al.
Ap. J. 1997). This method was originally developed to process large
imaging spectroscopy data sets from space borne instruments, and
to extract the relevant information from highly correlated data,
where it only represents a small fraction of the overall variance.
The outcome of the analysis is a description of the bands detected,
and a quantitative and reliable confidence parameter. The bands
can be described either by the most appropriate wavelet scale only
(for rapid analyses) or after reconstruction from all scales involved
(for more precise measurements). An interesting side effect is the
ability to separate even narrow features from random noise, as well
as to identify low-frequency variations i.e., wide and shallow bands.
The principle of the method is presented here, and it is tested
on simulated reflectance spectra of ices (H2O, NH3, CH4, CH3OH,
N2). The techniques is then applied to NIR spectra of Trans-Neptunian
Objects and Main Belt asteroids, including recent observations of
Sedna and 1 Ceres at the VLT. In both cases, the robustness of the
method allows to identify and characterize spectral features in
these very low signal-to-noise situations. |
Stéphane
Erard, Daniela Despan, Frédéric Merlin |
Cometary
activity of Centaurs: the case of 174P/Echeclus
Le
Centaure 174P/Echeclus (initialement dénommé 2000
EC98) a présenté un brusque sursaut d'éclat
lié à une activité cométaire en décembre
2005 (Choi et al. 2006), alors qu'il se situait à 13 UA du
Soleil. Avant cet étonnant sursaut nos observations, obtenues
essentiellement en avril 2001 avec le télescope de 3,5 m
NTT de l'ESO, n'avaient montré aucune activité détectable,
ceci jusqu'à la magnitude 27/degré carré (Rousselot
et al. 2005; Lorin & Rousselot 2006). Les images du sursaut
d'éclat de 2000 EC98 ont révélé une
situation complexe et inhabituelle. En effet le centre de l'activité
cométaire est nettement distincte, à une distance
de l'ordre de 50000 km du Centaure. Nous présentons des observations
obtenues les 22 et 29 mars 2006 avec le télescope VLT de
8,20 m de l'ESO. Ces observations, obtenues en mode imagerie et
spectroscopie visible avec l'instrument FORS 1, permettent de quantifier
l'activité cométaire de 174P/Echeclus et d'apporter
des contraintes pour essayer d'expliquer ce phénomène.
Ces éléments sont comparés aux autres cas connus
de Centaures présentant une activité cométaire. |
Philippe
Rousselot |
The
New Horizons mission
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The New Horizons mission to Pluto and the Kuiper Belt
New
Horizons is NASA's mission to Pluto, the first mission to explore
the icy worlds in the third zone of our solar system. New Horizons
was launched on 2006 January 19, uses a Jupiter Gravity Assist (closest
approach to Jupiter is 2007 February 28), for arrival at Pluto on
2015 July 14. If NASA approves an extended mission, New Horizons
will target one or two 30-50 km diameter Kuiper Belt objects after
Pluto. The New Horizons science payload is comprised of Alice, an
ultraviolet spectrometer; Ralph/MVIC, a visible panchromatic and
color imager; Ralph/LEISA, an infrared imaging spectrometer; REX,
a radio science experiment; LORRI, a high- resolution panchromatic
imager; PEPSSI, an energetic particle detector, SWAP, a solar wind
analyzer; and SDC, a student-built dust counter. At the Pluto system,
New Horizons observations will include color and panchromatic maps,
1.25-2.50 micron spectral images, measurements of Pluto's atmosphere
through UV airglow, UV solar and stellar occultations, and uplink
radio occultations, and measurements of the energetic particle environment
and solar wind interaction. These will extend our knowledge of Pluto
and other objects formed in the outer solar system, such as comets
and other icy dwarf planets. |
Leslie
Young, NH Deputy Project Scientist |
The Pluto
system: structure and internal dynamics
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Des
satellites de Saturne aux TNOs : quelles conditions pour une convection
thermique ?
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Christophe
Sotin |
Onset
of convection and early evolution of large Kuiper Belt Objects
Les
KBO, ou objet de la ceinture de Kuiper, sont actuellement tous mort
d'un point de vue géologique. Dans les premiers temps après
leur formation, ces objets étaient sans aucun doute plus
actifs. A ce moment, leur intérieur était-il en convection
? Le but de cette étude est de savoir si l'on peut avoir
de la convection dans ces premiers ages. Pour cela on utilise un
code numérique 2D qui permet de modéliser la convection
et modifié afin de nous donner un temps de démarrage
de la convection. Nos résultats sont effectués dans
un premier temps pour le cas de Pluton. Ils montrent bien qu'une
convection a lieu dans les couches externes de cette planète
naine. Les temps de début de convection sont de l'ordre de
plusieurs centaines de millions d'années suivant que l'on
fait varier le temps d'accrétion du satellite. Ces résultats
démontrent de plus le rôle majeur des éléments
à longues périodes radioactives. Des tests sont également
réalisés sur d'autre type de KBO en faisant varier
le rapport volumique roche/glace. |
Guillaume
Robuchon, Christophe Sotin, Gabriel Tobie |
Tidal
interactions in the Pluto-Charon system: origin, evolution, and
consequences
Pluton
et Charon sont le seul couple du système solaire en rotation
et révolution synchrone, d’une période de 6,387
jours. Cette configuration singulière correspond très
probablement à l’état final stable de l’évolution
orbitale du système soumis aux phénomènes de
marée. Ces effets de marée proviennent de la résultante
des forces d’attraction mutuelle des deux corps et de la force
centrifuge, liée à la rotation sur lui-même
pour Pluton et liée aux mouvements orbitaux pour Charon.
L’échange de moment angulaire dû à l’interaction
entre le satellite Charon et le bourrelet équatorial de Pluton
induit par les force de marée, aurait amené à
l’état présent par accroissement progressif
de l’orbite du satellite et diminution de la période
de rotation de Pluton. La question est de savoir à quel moment
au cours de l'évolution et à quelle vitesse le couple
a convergé vers l’état stable actuel. La vitesse
d'évolution du système est en grande partie déterminée
par la quantité d’énergie dissipée lors
des déformations des intérieurs solides induites par
les forces de marée. Elle est par conséquent directement
liée à l’état thermique de leur intérieur,
et donc à leur évolution thermique. En utilisant un
modèle d’évolution couplée de l’intérieur
et de l’orbite de Pluton et Charon, j’illustrerai quels
sont les paramètres clés qui peuvent contrôler
l’évolution du système binaire. Je discuterai
également les signatures tectoniques à la surface
de ces deux corps que pourraient laisser l ‘évolution
de la rotation et des marées et comment ces signatures pourraient
être utilisées pour contraindre les modèles
d’évolution du couple Pluton-Charon. |
Gabriel Tobie,
Daniel Mège, Antoine Mocquet, Christophe Sotin |
The geology of Pluto as revealed
by New Horizons - Geological forecast at C/A - 3105
This
talk focuses on (1) the possible cryovolcanic activity of Pluto,
and (2) the structural geology methods that can be used to infer
the thickness of Pluto's britle "crust" from observations
that can be made using LORRI and RALPH onboard New Horizons. Cryovolcanism:
Detailed analysis of cryovolcanic activity of Triton shows an amazing
diversity of morphologies, which requires ice magmas of various
composition, viscosity, and modes of emplacement. Such a diversity
may also be observed on Pluto. Tectonics and rheology:
The brittle ice shell thickness of Pluto may be cosntrained from
application of fault scaling relationships. Changes in the exponent
of the power-law distribution of fault lengths, which can be obtained
from imagery, may be indicative of major rheological transitions.
By measuring fault length and displacement using imagery and derived
digital elevation models, displacement-length-height scaling may
help constrain the maximum fault height, i.e. the maximum depth
of faulting in the brittle shell, constraining its thickness. |
Daniel Mège |
Dynamics
of TNOs and the young solar system
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Origin
of the orbital structure of the Kuiper Belt: New model and open
problems
This
talk will focus on the characteristics of the Kuiper belt that
cannot be explained by its evolution in the framework of the current
solar system. I'll review models of primordial solar system evolution
that have been proposed to reproduce the Kuiper belt features,
outlining advantages and problems of each of them.
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Alessandro Morbidelli |
Coupling dynamical and collisional
evolution of the Kuiper Belt, the Scattered Disk, and the Oort
Cloud
The
Kuiper Belt, the Scattered Disk and the Oort Cloud are dynamically
distinct populations of small bodies evolving in the outer regions
of the Solar System. Using a hybrid approach (Charnoz & Morbidelli
2003), we try to couple the primordial collisional and dynamical
evolution of these three populations in a self-consistent way.
We show that the initial planetesimal size distribution that allows
an effective mass depletion of the Kuiper Belt by collisional
grinding, would decimate also the population of comet-size bodies
that end in the Oort Cloud and in the Scattered Disk. These two
reservoirs would therefore be too anemic, by a factor 40 to 100,
relative to the estimates achieved from the observation of the
fluxes of long period and jupiter family comets, respectively.
For these two reservoirs to have a sufficient number of comets,
the initial size distribution in the planetesimal disk had to
be such that the mass depletion by collisional erosion of in the
Kuiper belt was negligible.
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Sébastien Charnoz,
Alessandro Morbidelli |
Orbital
and physical characterization of TNO binaries
La
découverte de corps célestes binaires en attraction
gravitationnelle mutuelle est un atout majeur pour connaître
leur masse et sonder leur intérieur, deux paramètres
fondamentaux difficilement accessibles. Il s'avère que,
et c'est une chance, une proportion non négligeable des
objets transneptuniens (TNOs) actuellement connus sont des binaires
ou systèmes multiples (Noll et al. 2006, DPS#38). Nous
présenterons brièvement une méthode de détermination
d'orbite de binaires résolues (ou visuelles) spécialement
bien adaptée aux cas où l'on ne possède qu'un
ensemble restreint de données. Cette méthode d'inversion
statistique donne directement la ou le faisceau de solutions,
ainsi que les zones de confiances attachées. Nous montrerons
quelques exemples pour des systèmes de transneptuniens
connus. La détermination d'une solution unique est une
tâche difficile qui dépend de chacun des systèmes
étudiés, mais cependant les données astrométriques
obtenues par la caméra HST/HRC montrent que c'est un des
instruments le plus adapté à cette problématique...
Résumé
complet/Full abstract
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Daniel Hestroffer |
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